L’état de la blogosphère Québécoise

Il y a un peu plus d’un an, je parlais de blogue, de podcast, de révolution médiatique et personne ne semblait comprendre de quoi je parlais, ou de quelle planète je venais. Bâtir un plan d’affaire, avoir un projet d’entreprise autour des nouvelles technos fut un défi de taille – à combien de personnes j’ai dû expliquer ce qu’est un blogue, et les possibilités infinies offertes par l’outil. 1 an de ça, j’avais l’air d’une illuminée aux yeux de plusieurs. √áa n’a peut-être pas changé aux yeux de certains.

Aujourd’hui mes voisines le lisent, mon blogue. Elles me demandent si ça va bien ‘dans les blogues’.

blog cartoon

1 an presque jours pour jours et on ne compte plus le nombre de blogues personnels sur la toile Québecoise. J’ai l’impression que tout le monde blogue – tous veulent être lus et entendus. Les gens des médias traditionnels emboîtent le pas l’un après l’autre, à la queue leu leu, et eux non plus on ne les compte plus : Bruno G (depuis 2003 pour la SRC), Richard Martineau (Voir), Patrick Lagacé (JdeM), Stéphane Laporte et Michel C.Auger (La Presse), Dominic Arpin (TVA), Michel Vastel (L’actualité), et pis ouais, même Franco

Du côté des filles on entend moins parler des blogues de Sophie Durocher et Josée Blanchette (Châtelaine) – la gente féminine est-elle moins criarde ou bien est-ce encore l’écart technologique que je devrais citer ici? J’attends toujours le blogue photo de Christiane Charette, le blogue de Marie-France Bazzo, des Nathalie Petrowski et Julie Snyder – ce qu’elles ont à dire en dehors d’un cadre professionnel m’intéresse autant sinon plus que ce qu’elles rapportent comme information dans les médias pour lesquels elles travaillent. Après tout, la chancelière allemande a ouvert le bal cette semaine en prenant place sur les écrans d’Ipod à travers le monde.

1 an, c’est ce que ça a pris à la blogosphère Québecoise pour éclore et prendre racine – ça a du bon, et du mauvais :

(…) depuis l’entrevue, parue l’automne dernier dans le magazine Urbania, les blogues institutionnalisés se sont multipliés sur le Web. Radio-Canada, Québécor, Gesca ont fait crisper leur pneu sur l’autoroute de l’information avec leur gros VUS sponsorisé. Du coup, j’ai le goût de me ranger sur l’accotement, d’aller me chercher un coin à l’ombre, loin de cette circulation bruyante…

Mais n’est-ce pas là ce qu’espèrent tous ceux qui lancent un jour une bouteille à la mer ? D’être lu par quelqu’un, quelque part et que cette bouteille trouve écho auprès du plus grand nombre ? Sans doute, et si c’est le cas des millions de blogueurs, ils reçoivent certainement aujourd’hui toute l’attention qu’ils méritent. Mais où est l’étincelle du départ maintenant que le brasier est pris ?

J’abonde en ce sens. À dans 1 an – et qui sait si Québecor n’aura pas à ce moment là sa propre armée de journalistes citoyens : habilles, dégourdis et équipés des dernières technologies, rapportant leurs histoires dans vos journaux et bulletins de nouvelle préférés.

4 comments

  1. Pour ce qui est de la blogosphère québécoise, je dois dire que la plupart des gens que je connais dans mon entourage ne connaissent pas les blogues, ou consultent des blogues sans le savoir. De mon côté, j’étais éditeur d’un Ezine de musique électronique, intitulé Horripilations, de 1998-2003. Il a lentement été converti en blogue, avec des commentaires. Mais les blogueurs québécois ont toujours le même dilemne. Bloguer en français ou en anglais. Pour ce qui est de ceux qui sont bilingues, le dilemne est encore plus problématique.

    Je me considère francophone, je viens de la ville de Québec, et cette année, et bien c’est la 20e année que je suis au Québec. Maintenant je reste à Montréal, et je n’ai même pas hésité de débuter un blogue en anglais. Pourquoi? Idéalement le blogue devrait être dans les 2 langues, mais comme beaucoup de monde savent, ça double le travail. Et puisque j’avais déjà eu un blogue francophone auparavant, j’ai décidé d’en débuter un anglophone. Naturellement, cela permet d’avoir un auditoire beaucoup plus grand que si mes articles étaient en français.

    Et comme beaucoup de blogueurs, j’aimerais essayer de faire de l’argent un jour avec mes blogues pour être capable de me concentrer uniquement là-dessus.

  2. En effet il y a eu une certaine éclosion des blogues depuis un an. Particulièrement du côté des médias. Cependant, si on se regarde le nombril on trouve que ça fait beaucoup de blogues. Si on regarde le monde, on est très en retard. Songez qu’il y a 50 000 000 de blogues seulement qu’en chine et vous trouverez que notre quelques centaines de blogues québécois font un peu pitié. Aussi, il y avait dernièrement un argument sur des blogues juridiques à l’effet qu’il n’y aurait que 7 blogues légaux au Québec ce qui faisait réagir les Anglos qui se demandaient ce que nous faisions, ou pas. À mon avis, nous ne sommes encore qu’au début du phénomène et je serai ravi de voir encore plus de monde et plus d’entreprise dialoguer sur le Web.

  3. Intéressante, ta perspective. Depuis l’extérieur, ça semble un portrait assez réaliste. Et ton billet m’a poussé à envoyer mes propres élucubrations sur le sujet.
    En passant, quel est ton avis sur la ballado-diffusion au Québec? Michel, est-ce que tu trouves que le Québec est un peu mieux représenté par la ballado-diffusion que par les blogues? Les autres, qu’en pensez-vous?

  4. Moi j’ai un blog de photos, recettes, opinions depuis juin 2004. Je ne suis pas un crack de l’informatique mais je suis ouvert à faire des apprentissages. Je trouve le blogue comme un excellent moyen d’expression et très valorisant. J’ai des lecteurs réguliers depuis deux ans et je m’y amuse. De plus, grâce à mes photos, je fais connaître mon beau coin de pays, la Côte-Nord.

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