Retour sur la conférence Lesblogs 2.0 : Mal du pays

Mon retour au Québec m’a fait beaucoup réfléchir. En fait, c’est plus le fait de partir pour ensuite revenir ici qui me fait réfléchir. Sortir de mon petit monde m’a fait découvrir des choses que je ne pouvais concevoir tant que je ne les avait pas vues et vécues.

Difficile de verbaliser tout ça sans blesser personne, amants du québec changer de page ou prendre un calmant.

Partir pour Paris et assister à la conférence sur les blogues a été une révélation pour moi. Je me suis rendue compte que je ne suis pas la seule des miennes : j’y ai rencontré des experts dans le domaine, des gens passionnés et allumés par le sujet des blogues et des nouvelles technologies web, et ce, autant sur le plan technique que social (même plus social je dirais). Et pis ben rendu là, j’ai juste plus le gout de revenir m’enfermer dans mon taudis une fois que je réalise le bien que ca fait que de se libérer d’un isolement qu’on croyait absent. Je suis loin de tout ces gens, et je sens que l’expertise manque ici — et mon but n’est pas de former des gens ici mais bien d’exploiter ces nouvelles technologies à fond la caisse, et ce, pour le bien être de mon humanité (grosse mission, bah).

Cet isolement fait partie de mon malaise, mais ce n’est pas ce que je cherche à exprimer ici : je reviens au Québec et m’y sent à l’étroit. Je ne m’y sens pas à l’aise de voir grand et d’espérer de la magie et la réalisation de grandes choses — comme s’il existait ici une limite à ne pas franchir, limite qui serait collectivement établie et respectée dans l’ignorance et le silence. Les Québecois qui voient grand et qui réalisent leur vision se font vite apposer une panoplie d’étiquettes les plus colorées les unes que les autres, on se fait un plaisir de les critiquer et les abaisser — à moins qu’ils aient déjà quitté le Québec. Avoir de l’ambition ici est mal vu, avoir la capacité de réaliser ses ambitions fait jaser plus qu’inspirer.

Revenir ici me fait réaliser à quel point je me sent limité au Québec, et ce malgré tout mes efforts pour accepter mon pays et sa culture tel qu’elle est.

Attendre que cette mentalité change, que cette limite disparaisse n’est pas une option pour moi. J’ai le vent dans les voiles, un vent qui vient d’ailleurs.

Je crois sincèrement que ma province a besoin de modèles et d’exemples pour lui prouver qu’on peut bien vivre en fesant ce que l’on aime, que réaliser ses rêves et vivre d’une passion est non seulement possible mais nécessaire à la survie de notre culture.

Il est à la portée de chacuns de prendre une action chaque jours, aussi petite soit elle, pour réaliser ce rêve. Mais encore là, il faut savoir rêver et voir grand, imaginer de quoi aura l’air cet idéal dans ses moindres détails pour pouvoir le voir se réaliser.

Peux être que j’ai comme espoir de changer le monde Québec, peut-être ai-je tors, mais il est tout en mon droit de m’exprimer et partager ici avec les quelques âmes que ca pourrait inspirer, ou qui pourrait me faire changer d’idée.

25 comments

  1. Ce que je me dis par rapport à ça, c’est que les seules limites vraiment difficiles à défoncer sont celles qu’on se fixe nous-mêmes… Le reste, ce que le monde peut bien penser, tout ça, c’est du vent (mais c’est sûr que ça reste difficile d’en faire abstraction).

    Mais dis-moi, les frontières géographiques, on est vraiment encore pognés avec ça? 😉

  2. Ce n’est pas la première fois que tu parles de a petitesse d’esprit du Québec versus la grandeur de celle des autres pays de la francophonie. Tu le sais pour avoir vécu ailleurs, et maintenant pour avoir goûté aux plaisirs d’une escapades (ps n’oublie pas la notion d’amours de voyages). Ce n’est pas la première fois que tu parles de ceux qui font des choses et ceux qui les critiquent.

    Pour ma part, je ne sais pas vraiment de qui tu parles, mais j’imagine qu’en partie tu parles de toi et de tes propres ambitions. Je sens que tu te sens victime de ragots. Ou que tu entends d’autres ragoter.

    Pour ma part encore, j’attends pas et j’écoute pas. Je fais et je le fais ici, dans ma cuisine, mon salon, ma neige, ma rue St-Hubert.

    Nul n’est prophète et encore moins dans son pays. Rappelle-toi le discours que tu tenais à ton retour d’Allemagne, va prendre un marche ailleurs, mais agis, et fais-le maintenant.

    N’attends pas l’approbation car elle n’arrivera jamais. Par contre si tu tends l’oreille aux mauvaises langues, tu peux être certaine d’être satisfaite. S’agit de décider ce qui te motive. Et ne pas te tromper à savoir si tu es motivée par ces dites mauvaises langues ou par les louanges. Car il se peut aussi que ça te drive, la victime en toi, et ça, c’est quelque chose qui t’appartient.

  3. Premièrement, je crois que l’idée “on se fait un plaisir de les critiquer et les abaisser” c’est plus humain que québécois. Regarde Loic par exemple, organisateur de la dite conférence, il subit exactement le traitement dont tu parle. Même chose avec Ev William d’Odéo.

    On mentionne souvent cette attitude ici quand même parce qu’en plus on s’autoflagelle donc on aime ça remarquer qu’on descend ceux qui ont du succès. Tu peut voir des français descendre quelqu’un qui a du succès mais ils diront pas après “à nous les français, on descend…”. Deux compulsions culturelles qui s’additionnent.

    Deuxième chose; tu parle de ou au juste, qui serait tellement meilleur? On a justement eu l’occasion de rencontrer du monde de partout, le seul endroit d’ou il viens vraiment plein de monde, c’est Silicon Valley et encore, plusieurs des nouvelles vedettes de Yahoo par exemple viennent d’ailleur, ils sont importés à SF. Skype viens d’Estonie, ceux qui m’ont le plus marqué sont à Florence, Boston et SF (en provenance de NY).

    On a pu rencontrer du monde de la BBC à Londre, de Nokia en Finlande, de Chine, un beau projet de wifi débutté à Madrid, etc.

    Je t’obstine pas, y’a au moins 3 conférences intéressantes dans les prochains mois à Vancouver. Montréal? Zilch. C’est pas idéal. Ce que je me demande cependant c’est si il y a vraiment un spot ou tout ce passe et qui serait vraiment mieux qu’ici. Encore une fois, SF est le premier nom qui me viens en tête mais bon, c’est aux states. Wouach. 😉

  4. Certaines personnes ont besoin “d’inconfort” pour avancer, d’être “déplacé”. Confortable dans ta ville avec tes amis, tu nidifies, tu es comme dans un bon bain chaud perpetuel (en plus on t’y a tous vue!). Pourtant une petite voix te dis: “m-c, viens te ravigoter dans une bonne douche froide”!!! Ce n’est peut-être pas important de tirer des conclusions sur l’attitude québecoise par rapport aux autres pays/régions, ce qui compte, c’est ce dont tu as besoin, toi, pour te réaliser pleinement. Food for thought: tant de villes énergisantes, reste ici, mais prévois-toi un gros budget voyages-conférences… à toi Paris, NY, SF…!

  5. Tu voies, moi, c’est pas tellement le Québec vs ailleurs le problème, mais bien la perméabilité des réseaux. On a ici, un superbe réseau de gens allumés, qui visiblement ne sont pas les mêmes qu’en France ou aux États-Unis, et qui surtout ne sont pas dans les mêmes réseaux… Mais je crois fortement que ces réseaux ne sont plus territoriaux, ils sont de plus en plus culturels et virtuels. Pour avoir du fun dans ce monde, ça prend des “ponts” entre les réseaux, et ça je pense que y’a pas grand monde de mieux que toi pour faire ces ponts là!

  6. Il est vrai que ce n’est pas toujours facile de rentrer à la maison après avoir vue une fraction de tout ce qui est possible sur cette planète. Chaque voyage peut nous diviser en deux, une partie qui veut rester en dehors de la maison et une autre qui s’y sent confortable.

    Le mal du pays, c’est pas toujours quand on est partie qu’on l’a, ça peut être même ici. Et parfois le voyage se prolonge même à la maison…

  7. Comme le dit un auteur (québécois), le complexe d’infériorité des Québécois n’a d’équivalent que celui de supériorité des Français (sauf que par les temps qui courrent, le second en a pris un coup).

    Personnellement j’ai toujours été intrigué par ce sentiment d’inférioté qui amène ensuite à dénigrer ceux qui essaient (et réussissent) au Québec.

    En attendant, vu d’un nouvel arrivant (enfin plus si nouveau que ça, mais bon), Montréal est une place extraordinairement active. De nombreux projets s’y développent et beaucoup de personnes font des choses vraiment géniales… et je pense que tu es une digne représentante de ce type de personnes.

    Personnellement, je pense que beaucoup de choses sont possible ici (à Mourial), plus que dans bien des endroits. Il faut aussi savoir faire accrocher les gens qui peuvent adhérer plutôt qu’essayer de faire cavalier seul. Enfin, comme expliqué plus haut, les personnes dignes d’intérêt (dans un domaine particulier) se trouvent partout, il faut donc apprendre à cultiver des relations qui dépassent la dimension géographique sinon on se retrouve effectivement à l’étroit.

  8. être tout le temps à l’avant-garde, défricher, débroussailler, poser des repères, des fois c’est fatigant, surtout quand on se retourne pour regarder en arrière et tout le monde est en train de vedger pendant que nous on pousse, on tire, on rushe. et pis y’a pas vraiment de modèle, personne à côté de nous sur qui s’appuyer. on est tu perdu dans le champ, ou on s’en va vraiment quelque part? comment on mesure ça?

    et surtout, c’est quoi qu’on est vraiment en train de faire, et pourquoi?

    tu es une des rares qui sont en avant, on est tous là à te suivre. pas loin derrière.

  9. “Je crois sincèrement que ma province a besoin de modèles et d’exemples pour lui prouver qu’on peut bien vivre en fesant ce que l’on aime, que réaliser ses rêves et vivre d’une passion est non seulement possible mais nécessaire à la survie de notre culture.”

    Oui, Bien d’accord, surtout présentement, alors que je réside à Moncton. Ici, tout est à faire, les réseaux sont ouverts, les idées nouvelles sont accueillies avec entousiasme, on est dynamique et excité de voir des nouveaux visages arriver avec des nouvelles idées et on est aide à aller plus haut et plus loin.

    Bottom line pour moi, c’est devenu très clair à partir du moment où je me suis posée la question suivante : aurais-je eu ces possibilités en restant à Montréal? Aurais-je pu faire ce que je fais à Montréal? Aurais-je tenter autant de choses, explorer autant de domaines, eu autant de plaisir à m’aventurer dans des avenues que même moi je croyais impossibles?

    Et quand j’ai constaté que toutes les questions avaient la même réponse (non, jamais) je me suis rendue compte que ça valait la peine.

    MC, qu’est-ce que t’attend?

    🙂

  10. >>> on est tu perdu dans le champ, ou on s’en va vraiment quelque part? comment on mesure ça?

    À mon avis : on est loin d’être dans le champ, on s’en va exactement où il faut, et ça se mesure à la persistence de nos visions.

  11. On oublie souvent le poid de l’histoire sur notre culture. On oublie que notre culture, nos traditions, nos valeurs, sont la résultante d’un passé qu’on a pas connu. Nos parents ont recu cet influence et leur parent avant eux et ainsi de suite. Il y a encore 40 ans, la majorité des québécois était pris avec la culpabilité de l’église catholique. Il y a pas 60 ans, le québec était entièrement anglais, nos ancêtres incapable de se diffuser une culture.

    On a fait beaucoup de chemin depuis tout ce temps là.

    Je crois que bien souvent, notre sentiment d’infériorité est bien réel et fondé. C’est facile de dire “ah laisse les autres parlé, toi t’as qu’à faire cque tu veux et tu vas arriver au bout de tes rêves.” Mais ca prend des moyens pour faire tout ca. Des ressources matérielles bien souvent. Et ca, c’est pas notre raison qui peut relativiser ca. Au québec, on est pas très riche, la majorité de notre économie est dans les mains d’une élite étrangère. Ca aussi ca l’a un importance.

    Personnellement, j’aime le québec. Les gens ne glorifient pas aveuglément les gens qui font parti de l’élite, ils sont critique et je crois que c’est bien comme cela. Ca nous vient peut-être de nos années où un certain Maurice vendait le québec au USA et qui brisait les grèves à coup de gorilles de la SQ. On a finit par se rendre compte que ceux qui ont beaucoup d’argent cherchent rarement à nous venir en aide, à coopérer avec nous.

    Tu es allé dans une belle conférence où la majorité des joueurs sont de très grosses entreprises privées. Pourquoi toujours attendre les sauveurs, ceux qui viennent tout nous installé. J’aime le québec parce qu’il y a encore des choses à construire, à inventer, à mettre sur pied. Si tout était fait comme aux USA, j’étoufferais encore plus.

    La liberté, c’est pas d’avoir le choix entre plusieurs chemins déjà pavé. Et c’est normal que lorsqu’on construit sa propre route, qu’il y aie pas beaucoup de gens qui nous suivent derrière. Mais je pense que chaque petit succès est apprécié au québec.

    éric millette

  12. “Tu es allé dans une belle conférence où la majorité des joueurs sont de très grosses entreprises privées.”

    T’a pêché ça ou au juste? Plutôt une majorité de pigistes, journalistes et petites voire micro-entreprises. Même le commenditaire principale, Six Apart, est aisément dans le range PME. Certains gros étaient là mais la majorité? Faudra re-passer.

  13. Je rectifies, désolé.

    C’est vrai qu’il reste encore beaucoup à faire sur internet et cela laisse de la place à des nouveaux joueurs; cependant, ca demeure une bulle extra fragile où la concentration de richesse et de pouvoir s’accélère comme partout ailleurs. Combien de portails, sites, hébergeurs sont dépendants de la publicité par exemple? En quoi internet est si révolutionnaire? Je peux bien admettre qu’il offre de nouveaux moyens de communication, qu’il brise les frontières. Cependant, c’est seulement l’information qui voyage et non les biens. Malheureusement, jusqu’à ce qu’on invente un moyen de manger des idées et de se réchauffer avec des pensées, je crois qu’internet demeure simplement un lieu où converge les idées.

    Dans le monde où l’on vit, avec internet largement administré par des intérêts américains. Je vois mal comment tout ca peut changer le “monde”. Déjà que les idées changent pas le monde… ce qui change le monde c’est des initiative réelle à l’intérieur des communautés. Comme on voit en Bolivie aujourd’hui avec le mouvement autochtone. Je trouve, pour ma part, qu’internet n’a seulement fait naitre une nouvelle forme de communautarisme qui divise les gens vivant dans une même ville. “Pourquoi connaitre son voisin, s’il trippe sur le ski-doo quand je peux me brancher au web et discuter de ce qui me plaie avec des gens de partout dans le monde?”

    éric m

  14. Marie-Chantal tu sais quoi?

    Je pense que nos gènes sont historiquement programmer ainsi.

    Au 17e siècle pendant que les français s’amusaient dans la dentelle avec leurs perruques et leurs froufrous en buvant et en discutant de l’Art et de la musique à Versailles, nous au Québec, on défrichait la terre, on faisait fasse au scorbut et on devait protéger notre territoire contre les anglais. Tout ça sans devenir schizophrénique avec notre identité.

    C’est les plus “tough” qui sont demeurés debouts et qui on décider d’arrêter de souffrir en prenant moins de risques pour sauver leur peau.

    Avec nos voisins anglais si différents de nous, c’est normal que notre gang de gosseux-créatifs s’autosuffie en vase clos. C’est un vieux réflexe. C’est de la survie.

    Le québécois, c’est le “Duck Tape” de la francophonie, ultra-résistant, efficace, fait ben la job, mais ne fait pas dans la dentelle.

    On a une méchante côte à remonter et il faut que tu aie le coeur à défricher la route pour dérègler ce foutu gène!

  15. >>> Déjà que les idées changent pas le monde… ce qui change le monde c’est des initiative réelle à l’intérieur des communautés.

    L’idée précède l’initiative.

  16. Au 14e siècle l’europe n’avait même pas découvert l’Amérique. Aussi, dire que tous les francais nageaient dans la dentelle, c’est faux. Oui, il y avait une aristocratie et une bourgeoisie en France au temps de la nouvelle-france. (17e-18e siècle) mais c’était une très petite minorité. En France, par exemple, c’était plus de 80% de la population qui était simplement paysan, aux services de leurs seigneurs. Leur vie ressemblait à la vie de nos colons, mais sans la dureté de notre hivers.

    Ce qui nous a handicapé comme peuple, c’est d’être colonisé, humilié. L’humiliation collective que nous avons subi et que certains croient que l’on subit encore est très certainement encré dans notre culture, dans notre inconsient collectif. Le fait de toujours devoir justifier notre langue maternelle est en soi humiliant, car c’est hors de notre controle, ca fait partie de notre individualité. Ca nous vient du berceau.

    Mais qu’est-ce qui précède l’idée?

    Avant que l’homme noir se débatte pour qu’on reconnaisse qu’il est un homme entier. Il a fallu que les philosophes francais (pas seulement francais, mais restons dans le même registre) déclarent qu’ils n’avaient pas d’âme. Il a fallu qu’on en fasse le commerce d’esclave. Autrement, si les noirs avaient jamais rien subit. Si disons, tout ce qu’on lui aurait fait, c’est de se dire entre homme blanc que l’homme noir est pas intelligent, bien l’homme noir ne se serait pas insurgé contre ca. L’idée de l’égalité entre les ethnies est née des conditions de vie pitoyable de certaines de ces ethnies.

    Y’a fallu qu’on détruise notre environnement avant que naisse l’idée qu’il faut le protéger. Encore là, les conditions matérielles ont conditionné l’apparition de nouvelles idées.

    C’est les conditions matérielles qui changent le cours de l’évolution des sociétés et donc l’évolution de nos technologies, de nos idées, de nos sciences. C’est certain que les idées influencent ensuite les conditions matérielles, mais faudrait pas penser que les idées naissent dans notre cerveau sans la présence de stimulis extérieur à notre pensée.

  17. concernant le dernier commentaire d’éric, mélanie m’a écrit tard hier soir après avoir rédigé son commentaire ici pour me demander de changer 14 pour 17 et ca m’a pris du temps le faire, donc oublier ce passage 🙂

  18. >>> (…) mais faudrait pas penser que les idées naissent dans notre cerveau sans la présence de stimulis extérieur à notre pensée.

    C’est vrai pour certaines idées, mais c’est faux pour d’autres (ex.: intuitions, rêves, visions).

  19. Bien, tes rêves, tu les prends où?

    Si yavait pas eu d’oiseau dans le ciel, est-ce que l’homme aurait eu l’idée de voler? C’est certain, on ne peut pas vérifier. Cependant, on sait très bien qu’on s’est inspiré des oiseaux pour se dire que c’est possible de voler.

    L’intuition, c’est allimenté par notre inconsient. Un timide, c’est quoi son intuition en rencontrant des gens, c’est certainement pas que ces personnes sont géniales et accessibles, plutot que c’est difficile. Pour lui, son intuition est légitime et fondé mais pour quelqu’un d’extra-verti, tout est toujours plus simple, son intuition la guide toujours à s’ouvrir aux autres. Pourquoi? Je pense pas qu’on choisisse consiemment la timidité. Bien sur c’est seulement un exemple, mais pour moi, on est des êtres biologiques et donc, nos idées naissent dans le réel. Y’a pas un dieu ou des anges qque part qui viennent nous mettre des idées dans la tête.

  20. Bien d’accords avec toi Éric!

    Dieu et les anges c’est des béquilles psychologique. √áa rassure, ça canalise les peurs de ceux qui ont besoin de croire que leurs idées viennent de quelque part.

  21. >>> Bien sur c’est seulement un exemple, mais pour moi, on est des êtres biologiques et donc, nos idées naissent dans le réel.

    D’où vient alors l’idée du divin ? De quel réel on l’a tirée ?

    >>> Y’a pas un dieu ou des anges qque part qui viennent nous mettre des idées dans la tête.

    C’est une opinion.

    >>> Dieu et les anges c’est des béquilles psychologique. √áa rassure, ça canalise les peurs de ceux qui ont besoin de croire que leurs idées viennent de quelque part.

    Si on se fie aux apparences, ça peut sembler vrai. J’ai moi-même déjà tenu ce discours. Mais après avoir exploré les choses plus en profondeur, je suis arrivé à une perspective différente : la béquille c’est le matérialisme fondamental.

    C’est intéressant de constater qu’on en soit déjà rendu à parler de “Dieu et les anges”. Il me semble plus à propos de parler d’ordres supérieurs d’intelligence. Pourquoi l’humain serait au top ? Une autre belle supposition à classer avec l’atome de Démocrite…

    Cela étant dit, joyeux temps des fêtes à tous ! ;o)

  22. Je veux pas m’attaquer à ceux qui croient au divin. C’est correct. Cependant, que tu me dises que le matérialisme fondamental fait de l’humain l’intelligence “officiel” de ce monde, c’est vulgaire.

    La pensée humaine a beaucoup évolué. Nous n’avons pas toujours eu un langage aussi développé et complexe. Y’a eu des moments dans l’histoire de l’humanité où s’est développé les mots “ciel”, “nuage”, “vent”, “océan”, etc. Et ya fallu ensuite se les expliquer ces phénomènes là.

    Un des phénomènes les plus difficiles à comprendre c’est notre propre “intelligence”. Ce qu’on dit être l’esprit humain. C’était donc pour expliquer cela qu’on a créé l’idée de dieu ou plutot des dieux. Les premières religions comptaient plusieurs dieu car ils représentaient des choses inhumaine (la maladie, les catastrophes naturelles, etc). Mais plus la culture humaine évoluait, de nouveaux problèmes comme l’amour, le désir, la jalousie (les émotions humaines) apparassaient. Il fallait donc des dieux plus humains pour expliquer ces phénomènes là. Finalement on a décidé de faire UN dieu, car la pensée humaine arriva à un problème majeur, qui a créé tout l’univers en entier, pourquoi ya qqc plutot que rien.

    Bizarrement, le matérialisme fondamental peut en arriver à la conclusion que toutes ces questions sont sans fondement. Elles font parti de la “tradition” comme on pourrait dire. Car on arrive à un point de notre évolution où il faudrait admettre qu’on a toujours découvert des choses à téton, très tranquillement. On ne pouvait pas, par exemple, parler d’évolution biologique avant de fabriquer un microscope capable de montrer les cellules.

    Pour moi, c’est beaucoup plus la divinité qui rend l’homme “supérieur” car nous sommes alors les seuls à pouvoir se rendre compte de cela. Nous sommes les seuls capables d’observer tous les phénomènes complexes dans le détails et ce de plus en plus. Tandis que tout le reste de la création nous sert de “décor”.

    Le matérialisme au contraire démontre que la pensée humaine n’est que le fruit d’un évolution biologique et ensuite d’un évolution culturelle. Bien sur, nous disposons d’une forme d’intelligence très différente et plus complexe que les autres formes de vies que nous connaissons. Cependant plutot que de prétendre être l’espèce “élue”, “choisie”, “fabriquée avec soin” d’un intelligence supérieur, on croit plutot être lié à tout le reste et donc être limité dans nos moyens de se comprendre nous-même et de comprendre l’univers.

    Après tout, pourquoi pourrait-on avec le cerveau qu’on a, comprendre réellement tout ce qui se passe. C’est peut-être biologiquement impossible.

  23. >>> Cependant, que tu me dises que le matérialisme fondamental fait de l’humain l’intelligence “officiel” de ce monde, c’est vulgaire.

    Je ne te dis rien de tel. C’est toi seul qui fait ce lien. Tout ce que j’en dis c’est que ce sont deux suppositions.

    >>> C’était donc pour expliquer cela qu’on a créé l’idée de dieu ou plutot des dieux.

    Désolé mais à mon avis ce n’est pas très convaincant comme “argumentation”. Tu sors cette création de l’idée de dieu comme on sort un lapin d’un chapeau, mais tu n’expliques en rien comment cette création s’est effectuée.

    Qu’est-ce qui nous dit que l’idée de dieu ne s’est pas simplement présentée à l’esprit humain ? Y’a quelqu’un qui suivait Joe Néanderthal pour documenter son processus créatif ?

    Si c’est le cas j’espère qu’il aura son site web en ligne bientôt, question que ses idées servent de précurseurs à de nouvelles initiatives… ;o)

  24. Pour faire ca court, c’est certain qu’on ne peut pas savoir quelles ont été les processus créatifs de l’être humain. On sait cependant que bien avant la religion de Dieu, ya eu plusieurs religions à multiples dieux. Donc, notre rapport au divin a constament changer avec le temps. À mesure que la science réussie à démystifier certains mystères de la vie, notre rapport au divin change.

    Donc, les écrivains des religions ancestrales, ils étaient quoi sinon les intellectuels de leurs temps ou les philosophes ou les chefs ou l’élite de l’époque? Je veux dire, c’était des humains qui écrivaient pour d’autres humains. À moins de penser que ces gens ont réellement entré en contact avec un ou des dieux et donc que leurs écrits sont réellement divin, ca reste une pure création humaine.

    J’ai tendance à croire que c’est un invention humaine. Des gens qui réfléchissaient à des problèmes qui sont tjrs actuels parfois, mais qui n’avait pas ou peu de méthodes et d’outils d’observation. Pour un esprit humain qui n’avait jamais entendu parler de l’océan, qui n’avait jamais vu cela, de le voir pour la première fois, cela devait être très impressionnant. Cela pouvait être un expériences transcendentale même. Aujourd’hui c’est pourtant devenu banale.

    C’est certain, toute la question de savoir pourquoi on existe, elle demeure. Cependant, certains penseurs matérialistes actuels semblent dire que ce ne sera jamais possible de comprendre ca. On est peut-être biologique limité. Notre intelligence n’a peut-être pas les capacités nécessaire pour mieux comprendre l’univers. D’autres plus optimistes diront que le futur nous amènera les connaissances nécessaire.

    Je préfère rester plus humble, car souvent ceux qui croient trop au futur sont le genre à gaspiller le présent.

    Comme je disais, si toi ca t’équilibre de croire au divin. c’est correct la. ca dépend si ca t’apporte ce que tu cherche.

    la dessus, joyeuses fêtes!

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