Au revoir, Jacques Languirand

«Mon métier de communicateur aura toujours été pour moi l’occasion de m’instruire. […] Sans doute parce que je pratique un merveilleux métier qui me permet de m’instruire en public. Tout le monde éprouve le besoin de plaire, d’être aimé. J’ai découvert que je pouvais plaire – relativement – en m’instruisant en public… Le secret est de susciter l’intérêt et de l’entretenir. Mais j’aime bien aussi amuser la galerie. Je demeure sans doute un homme de spectacle. Toute communication, du reste, tient du spectacle. Mais je ne cherche pas pour autant à être drôle. On dit que je le suis à l’occasion. Cela vient sans doute de ce que je m’instruis en m’amusant – ou que je m’amuse en m’instruisant…»
– Jacques Languirand

Aura t-on jamais la chance d’avoir un tel animateur sur les ondes radio? Est-ce la fin d’une époque? Mon coeur se serre, car ce n’est pas que Jacques Languirand qui part, il emporte avec lui pleins de souvenirs de dimanches soirs passés, début vingtaine, fraîchement débarqué à Montréal, et début trentaine, fesant découvrir à C que les dimanches soirs pouvaient êtres doux, si on est bien accompagné, par la radio…

J’ose espérer retrouver un jour une émission d’aussi haute qualité, en contenus, observations, en émotions. Je me souviendrai de ce que peut être la vraie radio – loins des contenus aceptisés – une radio honnête, intelligente, fraîche, et même juteuse par moments. Humaine et authentique.