Le réveil matin sonne juste au moment où j’allais passer mes derniers moments avec lui.
Dans mon rêve, je m’approche de papa, le voit allongé dans une chambre d’hôpital, entouré de deux amis et du médecin. Devant mes yeux, à nouveau cette vision, comme si décembre 2011 se répétait : ces yeux bleus, ceux de mon père, dans ce grand corps amaigris par le combat, déclaré mourant à son insu, déterminé lui à se remettre sur pieds, défis qu’il a relevé malgré les sombres pronostiques.
Le médecin prend congé, papa me parle avec énergie, comme si malgré son corps en décrépitude, son esprit lui restait encore vif, aussi allumé qu’il l’a toujours été.
Quand je lui demande ce que lui a dit le médecin, papa m’avoue en toussotant qu’il lui reste 9 heures à vivre.
J’éclate. Je suis une enfant qui va perdre son père. Mon temps avec lui est compté. Je dois lui parler, lui demander s’il m’aime, avant qu’il ne parte.
Je demande aux gens de me laisser seule avec lui, que je profite ce ces derniers instants pour lui parler, et surtout, pour lui demander s’il m’aime.
La chambre d’hôpital se vide, je regarde papa.
Le réveil matin sonne, et c’est là que le reste de ma vie commence. Avec cette question à jamais sans réponse, le souvenir de cet entretiens interrompus, qui n’a pas eu lieu.
Je suis sincèrement désoler d’apprendre cette triste nouvelle. Je t’offre mes sympathies. Je suis navré. Moi même j’aurais de la misère à vivre avec cela si je perdais mon père il est bien important pour moi.