3 months

3 months that we are here, and, as i had fantasized for the last 2 years, i celebrated my 35th birthday in Paris, and it was, hm, the least happiest birthday of all, can you believe that?

Me and C are learning so much here. So much about what we want our life to be like, and so much about the crazy fantasies our ego can drive us into, letting me believe that here, my life would be more fun, easier, grandiose and even, spectacular.

The reality i face today is that i feel exhausted and burned out most of the time, since i have lost all the ways i found i could relax in the past (my bath tub, balcony, a silent flat, silent walks and green spaces close). It seems i am just too fragile/sensible to continue living in a big city. This is nothing new to me, but i still decided to come over here, just to try to live in Paris once in my life, before moving to a calm country side. The fantasies about living a perfect life here turned out into a life where i can’t stand taking the metro and hearing cars all day long without feeling depleted in energy. I miss green spaces close to our flat where we can just lay quiet under the sun for a while, without being surrounded by hundreds of people and cars. Right now, I cant enjoy my time here so much, with a backpain which i carry over since a year, fighting mid depression caused by the lack of free movement, fear of pain and of illness, and the loss of my 10 last year companion lilo — all that together feels like visiting the dark side.

Leaving your home is quite something, and i do recognize our strength, curiosity, courage and confidence, but why did i needed to put myself into this situation? I now envy people who seem to “have it all”, you know what i mean? From outside, other people’s life can seem so harmonious and all in order, you start to wonder, what is wrong with me?

So much for my 35th birthday.

We thought Paris would be for us the place where we could *finally* be happy, and as we now realize, everywhere you go, you take the weather with you — if you are not happy right now, chances are, you wont be more happy moving to the other side of the ocean. I do not say our move was a mistake, we really had all best intentions in mind, and i think we needed to do this to learn many things about ourselves. Not all learning experiences are easy, so all i can do now is take one hour at a time, and try to find tiny bits of pleasure here and there.

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10 comments

  1. Je comprends ce que tu vis, la recherche de soi, la recherche du bonheur… entremêllé au “culture shock” et au déménagement… c’est pas facile. Prend une journée à la fois, fais toi plaisir, café, croissant, marchés.

    Va faire un tour à Fontainebleau.

    Va faire un tour au parc Montsouris, va regarder les canards 🙂

    And breathe.

  2. Allo,

    Tu ne vis pas un échec. Tu apprends. Tu peux retourner quand tu veux chez toi… Si tu décides de retourner à Montréal, ça sera juste un autre déménagement pour retrouver les tiens, vois ça comme ça… On finit toujours par revenir aux sources, je ne sais pas pourquoi l’humain est fait comme ça… mais on aime d’où l’on vient. Tu es chanceuse, ton chum te suit en plus 🙂 Moi, j’étais à Montréal avant mais de retour à Lévis. J’aime ma vie ici. Tranquille, je voyage en bateau pour aller au bureau. J’aime Montréal mais pas pour y vivre. Peut-être est-ce la même chose pour toi…
    Bonne chance…

  3. Quand je suis partie pour San Francisco il y a des années, j’ai cru aussi que ça allait changer bien des choses… dont moi! Une amie qui venait de déménager de la France vers le Québec m’avait prévenue qu’on traîne ses problèmes et soi-même partout où on va, mais je ne l’ai compris que quand je l’ai vécu une fois rendue là-bas. Mon adaptation a été plus facile que la tienne mais j’étais en bonne santé et j’étais plus jeune. Ça compte pour beaucoup! Je me demande parfois si j’aurais le courage de partir de nouveau. J’aime penser que oui… mais la réalité pourrait être tout autre!

    Et comme tu dis ceux qui “seem to have it all”, ce n’est souvent qu’une vue de l’extérieur, déformée de la réalité. On est tous dans le même bateau – à diverses étapes, bien sûr – mais on cherche tous à trouver son coin, là où on va être bien à s’exercer à être soi. Le boulot de toute une vie!

  4. En 1996,j’ai eu 30 ans, je suis parti habiter seul à Brooklyn N.Y., je laissait tout derrière, mon appart à MTL, mes meubles, prêté mon chat . Je vivotais de petits contrats à d’autres. Expérience créativement enrichissante mais difficile sur tous les autres aspects .
    C’est Francesco Clemente qui disait que géographie et biographie sont intimement liés. Je suis donc revenu sur MTL en 2000, tout avait changé, moi le premier. Cet exil à N.Y. n’a pris son sens qu’au retour. Mais Montréal et moi on se connaissait déja trop.
    Après avoir vécu en urbain la majeure partie de ma vie, j’ai décidé que je pouvais être hybride.
    Finalement j’habite la campagne depuis dix ans, à moins d’une heure de MTL, quand j’ai besoin de vibration, je descends en ville, j’absorbe tout le temps de quelques heures. Puis je me retire doucement chez mes arbres, avec mon chien.
    Je crois que si je n’avais pas fait un aussi grand détour, je ne pourrais pas être aussi bien là où je suis.
    Bonne continuation.
    J.

  5. Pour moi, c’est un 2ième exil, après avoir habité en allemagne pendant 3 ans, avant de retourner à Mtl pour 6 années.

    J’ai choisi paris pour ne pas être loins de ma famille (vols directs) et pour la langue (jamais plus je n’habiterai dans un pays dont je ne maitrise pas la langue!) alors, c’est quand même une surprise pour moi de me retrouver sur le derrière comme ça!

    Il faut dire que j’ai eu un bon bagage d’émotions fortes depuis une année, et ca pèse lourd à trainer….

    Mais comme je dis dans mon billet, je crois que j’ai tout à apprendre ici, et je dois en profiter pour dénicher ce qu’il y a de beau dans cette aventure, qui est temporaire…

    Merci pour vos commentaires, rafraichissant et chaleureux en même temps!

  6. Lâche pas Marie. Peut-être que tu avais besoin de l’essayer pour apprendre que finalement, c’est pas ça. C’est tout. You did it! Tu es courageuse! En tant que consoeur créative qui passe à travers une dépression aussi, je peux te dire que je suis en train de découvrir que c’est en dedans que ça se passe, peu importe où on est. Lâche pas et fait de petites choses que tu aimes. And it’s ok to feel like crap! Demain est un autre jour! Love and hugs!

  7. Je me reconnais tellement en toi lorsque j’étais plus jeune ( et oui, je suis de 20 ans ton aînée). Peu importe où la vie te mènera, peu importe ce qui arrivera, tu vis de façon très intuitive et émotive et c’est ça que tu ne dois pas perdre de vue. Toutes ces expériences et ces épreuves sont là pour te ramener à ton essentiel. Quel cadeau extraordinaire que tu te fais. Et en plus, tu as la chance de partager cela avec ton amoureux, ce qui à mon avis est un autre privilège. Avec toute mon amitié et mon admiration.
    Gabrielle

  8. Bonjour Marie-Chantale,

    Ton dernier commentaire me rappelle quand, il y a plusieurs années, je suis partie étudier en Angleterre. C’est le séjour à l’étranger qui m’a causé le plus grand choc culturel… justement, je crois, parce que je ne m’y attendais pas du tout… Comme pour toi, ç’a été toute une surprise de me retrouver sur le derrière ! Mon séjour là-bas a été difficile, et bien que je prévoyais passer quelques semaines à visiter le pays, j’ai décidé de revenir au Canada dès ma session terminée. À mon grand soulagement, j’ai fait par la suite d’autres séjours à l’étranger qui m’ont apporté beaucoup de bonheur. Mais j’ai aussi réalisé que le bonheur, c’est jamais gagné…

    Pour mon dernier long séjour à l’étranger, j’étais au Mali, où ç’a été aussi difficile. Tellement que j’ai passé 3 ans, ensuite, sans voyager… Jusqu’à ce que quelqu’un me fasse réaliser qu’au fond, ce qui avait rendu mon séjour difficile, c’était peut-être juste que je n’avais pas autour de moi, près de moi, suffisamment de personnes significatives avec qui échanger en toute liberté sur mes frustrations, mes découvertes, mes incompréhensions, quelqu’un avec qui chialer au fond, sans avoir peur des jugements ou des faux-pas culturels… Une simple remarque qui m’a permis de me réconcilier avec les voyages et les séjours à l’étranger… Et pour la première fois depuis 3 ans, j’ai fait un super voyage l’hiver dernier… Comme tu dis, y a toujours quelque chose à apprendre de nos expériences…

    Bon courage. C’est toujours un plaisir de te lire.

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