Propos recueillis par l’Elektrik Erik pour Vu d’ici.
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Des irréductibles electroheads sévissent à propos du nightlife électronique Montéalais depuis quelques mois déjà sur le web. Clifford Brown et Bruce Benson sortent de l’ombre et lancent ‘officiellement’ leur site qui dépouille, critique et arpente, sans concession, notre scène locale et les invités, souvent internationaux, qui y passent. D’ailleurs leur chronique hebdomadaire Night Vision brosse un portrait des brosses qu’ils ont pris la semaine précédente et des évènements dignes de mention qui s’amènent. Ce 6 septembre, la soirée Coconutz de Thomas Von Party, qui apporte sont lot de personnages débridés les mercredis au Lola lounge, se transformera pour l’occasion en Cocoballs and Mirrornuts et Von Party sera accompagné de Clifford Brown aux tables tournantes. Pour l’occasion, questions en tag team.
Elektrik Erik : Mais vous êtes qui vous?
Bruce Benson : A priori, de fervent adeptes du plancher de danse et amateurs de musique électronique, que ce soit électro, house, minimal, techno ou autre.
Clifford Brown : Et des animaux dangereux. Des bêtes sauvages asoiffées de sang. Ou plutôt, d’alcool.
Elektrik Erik : Qu’est ce qui vous a fait débuter votre blog?
Bruce Benson : Cliff et moi avons repris goût à l’écriture grâce au format du blog. Éventuellement, nous avons décidés d’unir nos forces pour parler de sujets qui nous passionnent tous les deux, soit le nightlife et l’électro, et Mirror Balls & Mirror Shades est né.
Clifford Brown : Nous avons aussi remarqué une certaine lacune au niveau local. On avait envie de lire une source bien informée et dédiée à un genre spécifique : l’électro. Quand on s’est rendu compte qu’on allait devoir l’écrire nous-même, le blog est né. Depuis, ça s’est beaucoup diversifié, et Adrienne Johnson, dite La gazelle, et Jack Oatmon se sont joint à notre équipe.
Elektrik Erik : Expliquez moi, le pourquoi du comment de la nécessité de votre site?
Bruce Benson : Nous avons l’occasion de présenter les artistes, concerts ou soirées en profondeur; d’élaborer sur des sujets qui retiennent peu d’espace dans les journaux. En général on sait où ça va se passer en fin de semaine, je dirais.
Clifford Brown : Et plutôt que de répondre aux 10 000 coups de téléphone de nos amis qui veulent savoir ce qu’il y a à faire en ville tel week-end, on les réfère à notre site pour qu’ils nous crissent la paix !
Elektrik Erik : Quels est le mandat de MB&MS?
Bruce Benson : Euh. Bonne question! Droit de réplique à Clifford Brown?
Clifford Brown : Demeurer objectif. Présenter un compte-rendu honnête de ce qui se passe en ville. Donner une voix à des artistes pour lesquels les tribunes ne pleuvent pas. On n’est pas omniscients, c’est certain, et on ne peut pas couvrir tout ce qui se passe, mais on essaie !
Elektrik Erik : Party much?
Bruce Benson : Trop! Et ça ne semble pas près d’arrêter! L’automne s’annonce infernal, et c’est tant mieux – ça va nous garder au chaud!
Clifford Brown : Pour ma part, j’en profite pendant que mon niveau d’énergie est à son comble. Je ne sais pas si je serai toujours aussi énervé dans quelques années, mais pour l’instant, faire le party comme un déchaîné est la meilleure manière que j’ai trouvé pour faire baisser la pression engendrée par les multiples soucis du quotidien.
Elektrik Erik : Ce qui vous fait vibrer, personnellement, de la musique/scène locale?
Bruce Benson : Nos DJs locaux sont franchement époustouflants. J’ai du entendre Jordan Dare, Maus & Mini des dizaines de fois dans la dernière année et je ne me lasse jamais. J’éprouve un malin plaisir lorsqu’ils volent la vedette aux invités, et je dois dire que ça arrive assez souvent.
Clifford Brown : Il ne faut pas se mentir : Montréal est une plaque tournante de l’électro en Amérique du Nord, peut-être même sa capitale. Il se passe beaucoup de chose et il y a un degré de créativité jamais vu. On ne s’en rend peut-être pas compte sur le coup, par manque de recul, mais on vit une période formidable et riche en rebondissements ! Prend ce dimanche 3 septembre : la liste des artistes internationaux qui vont performer en ville me donne le vertige ! Il me faudrait quatre clones pour tout voir !
TA QUESTION : Questionne toi toi-même sur whatever the fuck you want?
Clifford Brown : Quel est le principal défaut de la scène ?
Le nombre limité de “scenesters”. On voit toujours le même monde partout. √áa peut être super de connaître tout le monde dans un club, mais j’ai peur que les gens s’essoufflent. Les montréalais ne sont pas assez friands de BPM. La notoriété d’une équipe comme Néon transcende les frontières : les gens viennent pour la réputation des partys, et non pas pour la musique. Les gens ont besoin d’être plus curieux !
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Cocoballs And Mirrornuts, mercredi 6 septembre, Lola Lounge (1023 de Bleury), 4$