Mon enrôlement dans la communauté des bloggeurs québecois remonte à 2003 au moment où je revenais de 4 années passées en allemagne. À ce moment là, Yulblog, le site répertoriant les blogues de gens d’ici, comptait environ 20 blogues si ma mémoire est bonne. Chacun lisait le blogue de l’autre, c’était oui, un petit monde, une petite gang de geek, de nerds, de fifilles qui se plaignent et braillent sur internet*.
Le vent a tourné. D’abord l’appellation blogue, officiellement accepté par l’office de la langue française, a prise sa place après avoir été utilisée à toute les sauces (carnet, calepin, weblog, blog). Et aujourd’hui, on compte tellement de blogues made in Québec que je n’ai d’autre choix que de me déclarer vaincue : je n’arrive plus à les lire tous, même si ma grande curiosité me pousse à mettre mon nez partout, je dois me résigner à l’idée que je ne peux suivre le rythme de croissance de notre blogosphère québécoise, au risque de me taper une blogoverdose.
Le Québec a maintenant une communauté de bloggeurs. Pas juste une gang de geek nerds qui braillent leurs problèmes sur une page oueb, non, une belle communauté de gens qui pensent, s’expriment, s’assemblent et se ressemblent via un fil conducteur, une volonté de se faire entendre, peut-être même la conviction que leur grain de sel vaut quelque chose.
La communauté des blogues made in Québec va sûrement doubler d’ici 1 ans, tout comme le reste de la blogosphère qui maintenant double aux 5 mois. Fascinant, toutes ces communautés qui se créent sans être dirigées par personnes et qui se rejoignent et se mélangent. Une intelligence invisible et sensible, un bassin de connaissances vivant et grandissant à chaque seconde, à chaque lettre que je tape. Une révolution tranquille.
Il est où votre blogue? Je vous suggère de commencer à chercher pour une thématique, un titre, parce que d’ici un ans, c’est peut-être vous qui allez être en train de partager vos observations avec le reste de la blogosphère francophone.
* filles qui se plaignent et braillent sur internet : première image qui venait à l’esprit des gens quand on parlait de blogue : ‘ha oui, c’est comme un journal intime hein?’, ajouter un air de presque dégout dans leur visage, non, ils n’ont rien compris.
Bien dit!